La Chevalerie ou l'idéal du moine-soldat Les origines de la Chevalerie C’est au Moyen Age que l’on voit apparaître les premiers ordres de chevalerie. La légende de l’empereur Charlemagne et de ses pairs allant à cheval de lieu en lieu, formant un corps d’élites qui n’est pas sans rappeler le roi Arthur et ses chevaliers de la Table Ronde constitue comme les prémices de l’idéal chevaleresque. Mais en quoi consiste précisément celui-ci ? Selon un grand spécialiste de la question, Léon Gautier : « La Chevalerie dérive d’un usage germain idéalisé par l’Eglise. C’est moins une institution qu’un idéal. C’est la forme chrétienne de la condition militaire. Le Chevalier, c’est le soldat chrétien. » (p. 27, Le Chevalier, Arthaud, 1959). Le code antique de la Chevalerie « Le code de la Chevalerie n’a jamais été formulé nettement et, dès le XIIIe siècle, l’esprit primitif en fut altéré : les romans de la Table Ronde répandirent le goût d’une chevalerie moins brutale, mais aussi moins virile (…) C’est contre elle que Cervantès aigusera ses crayons (…) La Chevalerie dont nous allons tracer le code est celle des XIe et XIIe siècles. (…) Il semble qu’on puisse réduire à dix commandements, tout comme le Décalogue, le code antique de la Chevalerie. Les voici :… 1. Tu croiras à tout ce qu’enseigne l’Eglise et observeras tous ses commandements ; [Léon Gautier, La Chevalerie, B. Arthaud, 1959, pp. 35ss] *** Godefroy de Bouillon, un exemple de vrai chevalier Quand il entre dans Jérusalem… Le Chevalier en vers !
[Ordène de Chevalerie, in Léon Gautier, La Chevalerie, B. Arthaud, 1959] Quelques Ordres de Chevalerie Ordre Souverain Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte (11ème s-) |