Epître de Paul aux Romains, ch. 8
La charte de la liberté chrétienne
 
1 Libres pour de bon
2-4 Quel grand salut !
5-11 Dirigé par qui ?
12-17 Progresser ?
18-25 Espérance pour toute la création
26-27 Intercession efficace.
28-30 Notre assurance-vie maintenant !
31-36 Christ avec nous
37-39 Impossible séparation !
 

 

Impossible séparation !

" Je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. "

(Romains 8:38-39)

La confiance de l’apôtre Paul exprimée en ces versets est la réponse à la question qui il se pose au verset 35 "Qui nous séparera de l’amour de Christ" ? (v.35) 

Rien ! Pourquoi ? Parce que ce qui est en cause ce n’est pas notre amour pour Christ mais l’amour de Christ pour nous! L’amour de Jésus pour ses enfants est toujours supérieur à toute autre force.

Ni les vicissitudes de l’existence humaine, ni les puissances visibles ou invisibles, ni le temps et l’espace, rien de ce qu’on peut appeler "la réalité créée" ne peut s’ériger en écran entre l’amour de Jésus et son peuple. Une telle séparation est impensable étant donné tout ce qu’a fait Jésus-Christ dans sa vie et sa mort, ce qu’il a fait à présent - car il règne en attendant que tout soit définitivement mis sous ses pieds - et fera avec puissance, source de la vie éternelle.

Paul exagère-t-il ? Non, car sa conviction n’est pas de l’autosuggestion : "il a été persuadé" et c’est Dieu qui a façonné en lui un telle certitude.

A cause de l’amour souverain de Jésus et de l’assurance que Dieu crée en lui au sujet de cet amour, Paul peut affirmer pour ses lecteurs et pour lui-même, "nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés." (v.37)

Il est intéressant de noter comment Paul commence sa liste d’oppositions possibles à l’amour de Christ: la mort, une réalité bien précise. Il la termine par "aucune autre créature" expression triomphante dont le caractère global est, en revanche, imprécis.

Pas de hasard dans cet ordre; la mort est, en effet, à la racine de toutes nos angoisses et de toutes nos inquiétudes. La mort est présente, d’une façon ou d’une autre, dans nos vies. Sur le plan personnel, une mésentente avec ceux que nous avons aimés est cause de deuil. Sur le plan psychologique, perdre le contrôle de nos facultés est une sorte de décès. Un ami dont la femme est atteinte de la maladie d’Altzheimer m’a dit "c’est comme si elle était morte". Et sur le plan physique, la mort constitue la séparation ultime.

Paul sait que nous pouvons surmonter la crainte de la mort et des séparations qu’elle implique, nous saurons vaincre les autres angoisses. Ici, il fait écho de la parole célèbre du psalmiste:

"Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort,

Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi:

Ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort" (Psaume 23:4)

Merveilleuses paroles ! Combien nous aimerions pour qu’elles soient gravées au plus profond de nous et enlèvent toutes nos inquiétudes ! Il en est ainsi dès lors qu’en tant que chrétiens, nous avons compris le sens mystérieux des mots "houlette" et "bâton". Le bâton du berger est une matraque qui éloigne le loup; la houlette guide doucement les brebis et les conduit loin du danger.

Jésus-Christ est notre bon berger. Il nous sauve par sa croix, il a vaincu le danger que représente la mort, en mourant pour nous1. Si la mort peut nous atteindre et nous atteindra un jour, elle ne peut pas nous retenir. Sa griffe ne sera pas mortelle. Car Jésus, le prince de la vie, règne souverainement sur la mort. C’est par sa Parole et par son Esprit, le Consolateur, qu’il nous guide doucement et fait croître en nous cette certitude au travers des expériences bonnes et mauvaises de la vie. Christ nous rassure en nous assurant que nos craintes n’ont plus de raison d’être.

On raconte que Jean Wesley, le grand évangéliste, peu avant sa mort, a reçu ses amis qui lui ont répété les promesses de Dieu. Au bout d’un moment, après les avoir écoutés, il s’est redressé sur son lit et a dit: "Oui tout cela est vrai. Mais le meilleur de tout c’est que Dieu est avec nous." Wesley avait bien compris, comme le psalmiste, que l’amour de Dieu est indéfectible et qu’il est impossible que ses enfants en soient privés.

Jésus est, en effet, leur bon berger.

Paul Wells

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Lire Jean 10:10,11 ; Hébreux 13:20,21 ; Apocalypse 7:7.