ERE Paris

A noter !

Chers amis,

C'est le cœur serré que je saisi l’occasion de ce numéro de Luchnia pour vous annoncer mon départ de l'Eglise Réformée Evangélique de Paris le 31 août prochain.

Confrontée à une situation financière particulièrement difficile liée à un certains nombre de facteurs - perte du lieu de culte, décès et départs professionnels de plusieurs membres actifs, etc. -, et étant données les maigres ressources de notre Région (Gardonnenque-Provence), la Commission Exécutive, dans une lettre du 12 juin 2005, nous a soumis trois propositions :

1. Plein temps pastoral jusqu'en juillet 2006 - ce qui était initialement prévu - ;

2. 1/2 temps pastoral à compter de septembre 2005 ;

3. Sans pasteur pendant un an.

C'est finalement la troisième solution qui a été retenue, l'objectif premier étant de permettre à Paris de retrouver son équilibre financier en attendant de trouver une solution pour l'avenir. La Région s'est engagée à organiser avec la collaboration des autres Eglises parisiennes et de toutes les ressources régionales un accompagnement - programme minimum assuré : cultes et visites urgentes, passage de divers intervenants, etc.

Je tiens ici à exprimer ma reconnaissance envers les membres de l'ERE de Paris, pour la confiance que vous m’avez accordé durant ces six années de ministère, et votre soutien dans l'épreuve. Quelques noms qui resteront longtemps marqués dans ma mémoire : Pierre Albert, André Contamin, Paul Gascuel, André Coste, Idelette Pelissier,… Six années durant lesquelles je me suis efforcé de vous transmettre - par le culte, les études bibliques, les conférences avec l’APEB, la radio, internet, etc. - « tout le Conseil de Dieu, sans en rien cacher », pour reprendre l’expression de l’Apôtre Paul dans son discours d’adieu aux Anciens de l’Eglise d’Ephèse (Actes 20.27). Lors de l’Assemblée Générale de 2004 je concluais mon rapport moral en ces termes, que je voudrais reprendre aujourd’hui pour exprimer ce que je crois être encore la vocation de notre Eglise à Paris :

« Notre Eglise a, nous le croyons, une mission à Paris, une vocation, un but. Et cette mission, cette vocation, ce but sont déterminés par notre identité, qui fait aussi notre spécificité dans la Capitale, en tant qu’Eglise Réformée Evangélique, ou « réformée confessante ». Etre réformés confessants c’est, pour nous, s’efforcer d’être résolument « bibliques » ! Que notre piété, notre culte, notre évangélisation, comme aussi notre engagement dans la société en général soient en tous points conformes à l’enseignement de la Loi et de l’Evangile de Dieu ! Il existe aujourd’hui dans le monde, et à Paris en particulier, de nombreuses Eglises, de multiples expressions de la foi, qui chacune, nous n’en doutons pas, reflète bien des aspects de la Vérité de Dieu et de sa Parole. Plus ou moins, cependant. Nous n’avons pas, nous-mêmes, la prétention d’être parfaits. Loin de là ! Tout juste la volonté d’être fidèles. Car enfin, être réformés confessants aujourd’hui, ce n’est pas tant se positionner contre ceux qui ne pensent pas comme nous, qui ne font pas comme nous, mais plutôt affirmer positivement, mais fermement, toute l’actualité et la pertinence du christianisme historique et biblique tel que l’ont compris les Réformateurs, Calvin en particulier. C’est croire en la souveraineté de Dieu, en la royauté du Christ sur tous les domaines de la vie. Croire en la priorité de Dieu en toutes choses, et sur toutes choses, dans l’Alliance. L’Eglise est le peuple de l’Alliance, le peuple avec lequel Dieu a fait alliance. Ce peuple est appelé à le servir dans la fidélité à sa Loi. A toute sa Loi (Tota Sciptura). Rien que sa Loi (Sola Scriptura) ! Etre confessants, c’est donc refuser le pluralisme théologique et doctrinal et le relativisme moral qui sévit aujourd’hui dans trop d’Eglises, pourtant, parfois, de tradition « réformée »… Les EREI ont une vocation à tenir, aujourd’hui encore, en France. Et même plus que jamais sans doute. Je ne dis pas cela pour polémiquer, mais simplement parce que le clivage entre « réformés confessants » et/ou « évangéliques » et « libéraux » ou « modernistes » s’avère toujours actuel, depuis 1938. Voilà pourquoi nous croyons qu’il vaut toujours la peine de persévérer, malgré les difficultés, les épreuves. Le Seigneur l’a dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2.10). La persévérance, ce n’est ni plus ni moins que la sanctification dans le temps, la durée. Pas de sainteté sans persévérance. La sainteté qui est une marque de l’Eglise véritable. La conformité à la Loi et à l’Evangile de Dieu. Voilà bien ce que nous voulons être, aujourd’hui, et demain. En attendant, restons vigilants. Ne perdons pas courage. Soyons zélés pour l’œuvre de Dieu. Soyons des témoins vivants du Christ vainqueur ! Resserrons nos liens. Et efforçons-nous de marcher dans ses pas, « ayant les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection » (Hb 12.2) ! »

Pasteur Vincent Bru

Pour plus d'informations sur la foi réformée confessante rendez-vous ici :

Enregistrement sur cassette audio disponible au prix de 60 F auprès de :

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