Prédication 4ème dimanche de l’Avent Pasteur Vincent BRU E.R.E.
de Paris, le 19 décembre 1999
Chers
frères et sœurs en Christ, le texte de ma prédication de ce matin,
qui nous est proposé pour ce 4ème dimanche de l’Avent,
nous fait part de l’annonce de la naissance de Jésus à Marie, par
l’ange Gabriel. Ce
récit a de quoi en étonner plus d’un dans le contexte de la société
sécularisée qui est la nôtre, en proie au rationalisme et au matérialisme
ambiant. Avouons
qu’il n’est pas aussi évident que cela de croire, à l’heure des
ordinateurs et de la conquête spatiale, à cette histoire d’ange et
de naissance miraculeuse. Nombreux
sont ceux qui, aujourd'hui, y compris certains chrétiens, reçoivent
les récits de l'Evangile relatant la naissance miraculeuse de Jésus
comme s'il s'agissait simplement d'un mythe, sans grande valeur
historique. Cette
manière de voir les choses, nous dit-on, correspondrait à l'état
d'enfance de l'Eglise, de sorte que l'homme moderne, avec toute sa
science, ne pourrait plus recevoir le témoignage des apôtres tel quel
: il doit aller au-delà du texte pour ne retenir que son intention
première, le message a-temporel qui nous interpelle toujours. Quelle
que soit l’opinion que l’on puisse avoir à ce sujet, il me semble
important de prendre en considération ce que le texte biblique
dit exactement, et de confronter celui-ci aux idéologies
ambiantes, qui peuvent parfois être fort éloignées de la manière
dont la Bible nous présente les choses. Il
y a là un exercice salutaire de rendre au texte biblique tous ses
droits, et de le prendre tel qu’il se présente à nous, afin d’en dégager
le sens et la portée que l’auteur a bien voulu lui donner, sous la
conduite du Saint-Esprit. Trois
remarques d’ordre
général s’imposent ici, avant d’aborder notre texte en
particulier. 1.
Première remarque. Disons tout d’abord que les Evangiles ne
se présentent pas à nous comme de simples récits biographiques qui
entendraient nous livrer, à la manière de l’historiographie moderne,
un compte-rendu exhaustif de la vie de Jésus. Les
Evangiles ne sont pas des récits historiques dans le sens où
l’entendent les historiens d’aujourd’hui. Il
ne faut pas s’attendre à avoir un récit détaillé des faits et
gestes de Jésus, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, de façon
rigoureusement chronologique, sans que rien ne soit mis de côté qui
pourrait nous renseigner sur sa personne et sur sa vie. Ce
n’est pas cela que nous avons dans la Bible. La
Bible, qui est la Parole de Dieu, s’inscrit dans l’histoire, et
c’est à ce titre qu’elle épouse les conventions littéraires,
comme aussi les langues, en l’occurrence l’hébreu et le grec, et
les coutumes de l’époque dans laquelle elle a vu le jour. Inutile,
donc, de s’évertuer à retracer, de façon méthodique et selon les
procédés historiographique en vigueur aujourd’hui, la vie de Jésus
- et plus particulièrement ici les récits de sa naissance -, à
partir du texte biblique, dont l'intention première est de conduire le
lecteur à la foi au Christ-Seigneur, et non pas de satisfaire notre
curiosité. 2.
Cela étant dit, et c’est là la deuxième remarque que je ferai, le
fait que nous ne disposions pas dans les Evangiles d’un compte-rendu
des événements relatifs à la naissance de Jésus qui réponde
exactement aux exigences de la science moderne en pareil domaine, ne
signifie pas pour autant, comme l’ont prétendu et le prétendent
encore les théologiens libéraux, que les Evangiles soient dépourvus
de tout intérêt historique. Si
l’on considère le prologue de l’Evangile selon Luc, on constate au
contraire que les auteurs sacrés ont pris particulièrement soin de vérifier
l’exactitude de leurs sources : « 1 Puisque plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements
qui se sont accomplis parmi nous, 2
tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le commencement en
ont été les témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la
parole, 3
il m'a semblé bon à moi aussi, après avoir tout recherché
exactement depuis les origines, de te l'exposer par écrit d'une manière
suivie, excellent Théophile, 4
afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as
reçus. » L’Apôtre
Pierre dira de même : « Ce n'est pas, en effet, en suivant
des fables habilement conçues que nous vous avons fait connaître la
puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais parce
que nous avons vu sa majesté de nos propres yeux » (2 P 1.16) Avec
les Evangiles, y compris les récits de la nativité, nous avons là véritablement
un compte-rendu fiable de ce qui s’est réellement
passé il y a deux milles ans de cela, en Palestine, de sorte que l’on
ne saurait dissocier notre foi dans le Christ-Jésus du Jésus
historique, tel que les Evangiles nous le dépeignent. Le
Jésus auquel nous croyons n’est autre que le Jésus de l’histoire,
et le Jésus de l’histoire est le Jésus que nous révèle l’Ecriture
sainte, la Parole de Dieu. Le
Jésus de l’histoire est précisément ce Jésus qui a été "conçu
du Saint-Esprit et qui est né de la vierge Marie". Nous
n’avons aucune raison de penser que le Jésus auquel nous croyons est
autre que celui qui nous est présenté dans les Evangiles. Les
Evangiles se présentent à nous comme des documents tout à fait
fiables sur le plan de la vérité historique de sorte que notre foi ne
repose pas sur des fables ou sur des mythes, mais sur des faits
historiques qui s’offrent à notre foi. 3.
Et cela nous conduit à ma troisième et dernière remarque : La
Parole de Dieu, pour être droitement comprise, demande à être reçue
comme elle se présente à nous, dans une démarche de foi. Comme
le dit l’Epître aux Hébreux : « Or, sans la foi,
il est impossible de lui plaire ; celui qui s'approche de Dieu doit
croire qu'il existe et qu'il récompense ceux qui le cherchent. «
(Hb 11.6) La
foi est le présupposé préalable qu’il convient
d’avoir afin d’interpréter droitement les Ecritures. Cela
peut paraître banal de dire cela, mais il n’est que de constater ce
qu’on lit aujourd’hui dans tel ou tel journal, ou dans tel ou tel
livre, ou article de revue, ou encore ce que l'on entend dans telle ou
telle émission télévisée, telle Corpus Christi il n’y a pas
si longtemps, pour se convaincre que beaucoup, parmi ceux qui s’intéressent
aux Evangiles, ne lisent pas ces textes comme ils demandent à être
lus, c’est-à-dire dans une attitude de foi. Pour
reprendre l’affirmation d’Hébreux 11 : Il faut que celui qui
s’approche du texte biblique croit que Dieu existe, et qu’il est véritablement
ce qu’il prétend être dans sa révélation, c’est-à-dire le
Souverain de l’histoire, de sorte qu’il lui est tout à fait
possible d’intervenir, de façon surnaturelle, dans le cours des
choses, au-delà même de ce que nous pouvons concevoir avec notre
intelligence limitée. Ce
préalable de la foi me paraît d’autant plus nécessaire et
fondamental pour bien comprendre la portée de notre récit, où il est
question de cet ange, nommé Gabriel, qui annonce à la vierge Marie la
naissance miraculeuse du Sauveur. Recevoir
ce récit autrement que dans la foi conduit inévitablement à le vider
de sa substance, quand ce n’est pas à le rejeter purement et
simplement – ce à quoi aboutit une lecture purement rationaliste de
la Bible. Car
enfin, il y a là trois événements qui dépassent notre
entendement, et qui n’ont rien de « naturel ». Tout d’abord il y a cet ange, l’ange Gabriel. Or, je sais
pas vous, mais pour ma part, je n’ai jamais vu d’ange, et le fait de
ne jamais avoir vu d’ange suffit à bon nombre de nos contemporains, y
compris certains « chrétiens » imprégnés du rationalisme
ambiant, pour ne pas y croire. L’essentiel,
entend-on nous dire parfois, c’est de faire ce que Jésus nous a
enseigné ; peu importe qu’il soit né de la façon dont la Bible
raconte ; l’important se situe ailleurs, sur un autre plan, de
sorte que je ne suis pas contrains de croire à cette histoire d’ange,
ni en la naissance miraculeuse. Vous
comprendrez aisément ô combien une telle attitude est regrettable et
dommageable pour la foi chrétienne historique, tellement celle-ci est en
contradiction évidente avec ce que nous trouvons dans la
Bible. Donc,
il y à cet ange. Et puis il y a Marie qui reçoit la visite de
l’ange, et qui lui répond : ici encore, nous
sommes devant un événement qui est de l’ordre de l’exceptionnel
– certains diraient de l’étrange. C’est
exceptionnel parce que cela ne nous ait jamais arrivé, ni à
vous, ni à moi. C’est
étrange dans le sens où cet événement du passé semble bien
échapper à nos catégories, comme si nous étions nous-mêmes
« étrangers » à ce monde-là dont la Bible fait état, ce
monde où évolues les anges, et où Dieu réside : le Ciel. Nous,
nous sommes sur la terre, tandis que Dieu et les anges sont au ciel. Le
ciel est une dimension qui est au-dessus de notre portée. Notre
intelligence ne parvient pas à en saisir l’étendue. Les
catégories spatio-temporelles qui sont les nôtres semblent bien ne pas
fonctionner pour ce monde là, pour cette dimension là : le monde de
l’Esprit. Le
fait que Marie, cette jeune femme encore vierge, tout juste fiancée à
Joseph, il y a deux mille ans de cela, ait pu recevoir ainsi la visite
d’un ange, et quelle ait pu lui parler, ne peut, par conséquent, que
nous étonner, parce que cela ne s’est jamais vu. Il
y a là encore une vérité qui s’offre à notre foi et non à
notre vue, de sorte qu’une lecture purement rationaliste de
notre texte conduirait inévitablement à retrancher celui-ci de la
Bible, ou bien à le ranger dans la catégorie du mythe, ce qui ne
saurait être. Le
troisième fait, le troisième événement qui, lui, n’est qu’annoncé
dans notre texte, par l’ange Gabriel, c’est la naissance de Jésus,
et là encore, il s’agit d’un miracle, c’est-à-dire d’une réalité
qui dépasse ce qu’il nous est naturellement possible d’expérimenter
ici-bas. Nous
naissons tous d’un père et d’une mère, ou plus exactement, de
la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. Il
n’est pas possible, à vues humaines, d’envisager les choses
autrement. Aux
vues de la science, aucun être humain ne peut voir le jour en dehors de
ce procédé naturel de la fécondation. Et
pourtant, voici que l’ange dit à Marie : « 31
Voici: tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu
l'appelleras du nom de Jésus. » Et
à sa question : « Comment cela se produira-t-il, puisque je
ne connais pas d'homme? », l’ange répond : « Le
Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira
de son ombre. C'est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé
Fils de Dieu. » Incontestablement,
il y a là quelque chose qui dépasse notre entendement : Jésus
nous est présenté ici, comprenez-le bien, comme un cas unique dans
toute l’histoire de l’humanité. L’enfant
Jésus a été, comme le dit le Symbole des Apôtres, « conçu
du Saint-Esprit et né de la vierge Marie ». La
conception de Jésus ne doit rien à une œuvre humaine : c’est
le pur produit du Saint-Esprit ; c’est une pure création
de Dieu qui s’opère dans les entrailles d’une vierge. L’Evangile
de Matthieu ne dit pas autre chose. Devant
la perplexité de Joseph, le fiancé de Marie, un ange du Seigneur lui
apparaît et lui dit : « Ne crains pas de prendre
avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du
Saint-Esprit » (Mt 1.20). Encore
une fois, il va de soit qu’il s’agit là d’un miracle que
Dieu seul était à même de réaliser, et c’est pourquoi là où
l’incrédule ne voit là, dans cet événement de Noël, qu’une
fable ou qu’un conte de fée, le chrétien, dans la foi, n’y voit,
lui, rien de moins que la main de Dieu dans l’histoire, le
miracle de l’incarnation : Dieu manifesté en chair,
Dieu fait homme pour le salut des hommes. Tout
dépend, au départ, du présupposé de foi que vous
avez, ou que vous n’avez pas. Ce qui fait, en effet,
toute la différence entre le chrétien et le non-chrétien, c’est que
tandis que le chrétien reçoit de plus haut que lui la vérité et la réalité
de ce qui nourrit sa foi, l’incrédule, lui, ne se fie qu’à son
intelligence limitée, et c’est pourquoi il rejette le miracle de
l’incarnation. Pour
le chrétien, la foi repose sur un certain nombre de faits historiques,
que l’Ecriture, la Bible, porte à notre connaissance,
et que sont notamment la création du monde par Dieu, au commencement,
la réalité de la chute qui a introduit le péché dans le monde, les
exploits historiques de Dieu dans l’Ancien Testament en faveur de son
peuple Israël, la naissance miraculeuse du Messie promis, Jésus-Christ,
sa mort sur la croix pour le pardon des péchés, sa résurrection
d’entre les morts et son Ascension à la droite du Père, et pour
finir son retour glorieux au dernier jour, et la nouvelle création de
Dieu qui s’ensuivra. Ces
vérités, qui ont toutes un enracinement dans l’histoire, s’offrent
à notre foi, et demandent précisément à être crues, avec
une entière confiance, comme le dit du reste l’Epître aux Hébreux :
« Or la foi, c'est l'assurance des choses qu'on espère,
la démonstration de celles qu'on ne voit pas. » (Hb
11.1) Notre
foi repose sur l’intervention historique de Dieu dans notre
monde, et reçoit, par conséquent, comme vrai tout
ce que Dieu nous a révélé dans sa Parole. Comme
le dit le Catéchisme de Heidelberg : « La foi est une
connaissance certaine par laquelle je tiens pour vrai tout ce
que Dieu nous a révélé dans sa Parole », et c’est aussi
« une confiance du cœur, que l’Esprit-Saint
produit en moi par l’Evangile ». Ou
encore, je cite Calvin : « La vérité est exempte de
tout doute, puisque, sans autre aide, elle est, de soi même, suffisante
pour se soutenir ». La
vérité de Dieu, la vérité de l’Evangile est, d’elle-même, suffisante
pour se soutenir sans qu’il soit nécessaire de trouver un
point d’appui en dehors de cette vérité, en dehors de l’Ecriture,
pour en établir la crédibilité. La
vérité de l’Evangile emporte avec elle sa propre crédibilité,
de la même façon que la lumière du soleil parvient jusqu’à nous
sans qu’il soit nécessaire d’ajouter quoi que ce soit à cette lumière,
qui nous éclaire d’elle-même : on n’éclaire pas le soleil
avec une bougie ou une lampe électrique ! La
lumière du soleil suffit pour nous éclairer. Il
en est de même pour l’Evangile : la lumière de l’Evangile
suffit pour nous éclairer et pour nous convaincre de la vérité de
Dieu et de Jésus, le Christ, le Dieu incarné, qui « a été conçu
du Saint-Esprit et qui est né de la vierge Marie ». Il
y a là une évidence de vérité que l’homme régénéré
par le Saint-Esprit ne peut que recevoir dans la foi, tellement elle
s’impose à lui. La
naissance virginale, le miracle de la naissance de Jésus, conçu du
Saint-Esprit, s’impose, avec évidence, à notre foi, de sorte que
nous n’avons nullement besoin de tout comprendre ni de tout savoir
pour croire en cette vérité, et en l’historicité de cet événement. Nous
croyons simplement, parce que la Parole de Dieu nous l’enseigne avec
force et clarté, que Jésus-Christ, notre Sauveur et Seigneur, a été « conçu
du Saint-Esprit et est né de la vierge Marie », et dans
la foi au Dieu souverain, nous n’avons aucune difficulté à croire
cela. Malgré
les pressions de notre société incrédule et d’un certain
christianisme rationaliste qui, dans la ligne du philosophe DESCARTES,
n’admet pour vrai que ce qui s’impose naturellement à la raison prétendument
autonome de l’homme moderne et civilisé, nous tenons, nous, pour
certaine la vérité de l’Evangile et de la Parole de Dieu, quand bien
même beaucoup de choses nous échappent encore - nous ne comprenons pas
tout. L’homme
moderne demande de comprendre avant de croire. L’homme
chrétien, à l’opposé, proclame qu’il convient de croire
pour comprendre ; la foi précède l’intelligence ;
l’intelligence, marquée par le péché, a besoin du secours de la foi
et de la révélation de Dieu pour retrouver son droit usage, son usage
légitime. Il
faut croire pour comprendre ! Voilà
pourquoi nous croyons, et c’est pourquoi nous comprenons : nous
recevons la vérité de la Parole de Dieu, et notre intelligence
est par-là même renouvelée et rendue à nouveau capable de "voir"
l’invisible au-delà des choses visibles. Comme
le dit l’auteur de l’Epître aux Hébreux : « C'est par
la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de
Dieu, de sorte que ce qu'on voit ne provient pas de ce qui est
visible. » (Hb 11.3) Et
c’est ainsi que la foi nous ouvre aux réalités invisibles,
ces réalités invisibles qui ne sont pas moins réelles que les
choses visibles, ces réalités invisibles que sont le ciel,
Dieu, les anges, l’Esprit-Saint, le Royaume de Dieu, et qui devraient
occuper la première place dans notre vie. « Cherchez
premièrement le Royaume de Dieu et toutes choses vous seront données
en plus » ! « Cherchez
les choses d’en haut … pensez à ce qui est en haut, et non à ce
qui est sur la terre » (Col 3.1ss) Regardez
par delà les choses visibles de ce monde, ce qui demeure pour l’éternité,
ces choses invisibles qui ont trait au ciel, au Royaume de Dieu. Il
me semble important de nous rappeler cela tandis que nous nous apprêtons
à célébrer Noël. Nous
vivons une époque où la foi chrétienne historique est sans cesse
remise en question par d’innombrables philosophies, des visions du
monde apostates, en contradiction évidente avec les fondements même du
christianisme. Nombreux
sont ceux qui, aujourd’hui, ne croient plus, ou n’osent plus croire
en l’historicité et la véracité de ce que l’Eglise depuis 2000
ans a toujours cru et confessé : la naissance virginale de Jésus-Christ,
sa pleine divinité, sa résurrection d’entre les morts, son Ascension
à la droite de Dieu, son prochain retour. Certains
chrétiens, marqués par l’esprit du temps présent, l’esprit de
l’incrédulité, ont cru bon d’accommoder le message de l’Evangile
afin de le rendre plus compréhensible à l’homme moderne : le
risque est grand alors de vider celui-ci de sa substance, et de le
ramener à un simple humanisme, un de plus, avec tout juste un résidu
de morale chrétienne pour saupoudrer le tout. Ce
n’est certes pas à cela que l’Evangile de Jésus-Christ, l’Evangile
des Apôtres, l’Evangile de la Reformation et des Réveils nous invite
à proclammer et à vivre à l’aube du troisième millénaire,
mais bien plutôt à toujours plus de fidélité, toujours plus de zèle,
toujours plus de foi surtout, et de confiance en celui qui, à Noël,
est venu pour faire toutes choses nouvelles. Puissions-nous
donc, frères et sœurs, être de ceux-là. Vivons
la joie de Noël avec la ferme assurance du Royaume qui vient, et qui
est déjà là, dans l’enfant de la crèche, l’enfant Dieu, en qui réside
toute la plénitude de la divinité, notre divin Sauveur. Amen
!
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