Prédication Ephésiens 6.1-9

 ERE Paris, dimanche 2 juillet 2000

Pasteur Vincent BRU

Titre : Parents, enfants, maîtres et serviteurs

 

1  Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur, car cela est juste.
2  <<Honore ton père et ta mère--c'est le premier commandement accompagné d'une promesse--
3  afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre.>>
4  Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur.
5  Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ;
6  et cela non seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de (toute) leur âme la volonté de Dieu.
7  Servez-les de bon gré comme si vous serviez le Seigneur et non les hommes,
8  sachant que chacun, esclave ou libre, recueillera du Seigneur selon le bien qu'il aura fait.
9  Quant à vous, maîtres, agissez de même à l'égard de vos serviteurs; abstenez-vous de menaces, sachant que leur Maître et le vôtre est dans les cieux et que devant lui il n'y a pas de considération de personnes.

Chers frères et sœurs, s’il est un sujet qui nous préoccupe tous, quelle que soit notre situation, marié, veuf, célibataire, c’est bien celui de la famille.

La famille, la vie conjugale, l’éducation des enfants, sont, sans nul doute, l’une des réalités qui non seulement occupe le plus notre attention dans notre vie, mais encore celle qui contribue le plus à forger notre caractère et à nous insérer dans la société.

La famille, c’est bien connu, est la cellule de base de la société.

Tout commence par elle et avec elle.

Aussi, n’est-ce pas sans raison que la Bible donne des enseignements très précis sur la manière de bien vivre les relations familiales, comme aussi, nous le verrons tout à l’heure, ses relations professionnelles.

Après avoir examiné, dans le chapitre précédent, les devoirs réciproques des époux, Paul en vient maintenant à parler des devoirs des parents et des enfants (vv. 1 à 4), et aux versets 5 à 9 des devoirs des maîtres et des serviteurs.

Au verset 21 du chapitre 5 Paul avait exhorté les Ephésiens à se soumettre les uns aux autres dans la crainte de Christ.

Ce principe général de soumission, l’apôtre l’applique tour à tour à la relation mari/femme, parents/enfants et maîtres/serviteurs.

Si les épouses sont appelées à se soumettre à l’autorité conférée par Dieu à leurs maris au sein du foyer, les enfants sont exhortés à leur tour à se soumettre à l’autorité parentale, et les serviteurs, on dirait aujourd’hui les employés ou les ouvriers à celle de leurs maîtres ou patrons.

Aux devoirs des épouses, enfants et serviteurs correspondent réciproquement ceux des maris, parents et maîtres : les maris doivent aimer leurs femmes comme Christ à aimé l’Eglise, les parents doivent éduquer leurs enfants avec attention et avec amour, les maîtres doivent traiter dignement leurs serviteurs avec respect et avec justice.

Premier point donc, le devoir des enfants envers leurs parents (vv. 1 à 3).

I. Le devoir des enfants (vv. 1-3)

1  Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur, car cela est juste.

2  <<Honore ton père et ta mère--c'est le premier commandement accompagné d'une promesse--

3  afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre.>>

Notez que ce qui est exigé des enfants vis-à-vis de leurs parents n’est pas tout à fait de la même nature que la soumission à laquelle les épouses sont exhortées envers leurs maris, puisqu’il s’agit ici, pour ce qui est des enfants, d’obéissance.

L’apôtre ne dit pas en effet : « Enfant soyez soumis à vos parents », mais bien « Enfants, obéissez à vos parents », ce qui est une exigence beaucoup plus forte.

La soumission de la femme est d’un autre ordre que la simple obéissance.

La conception d’un mari qui ordonne et d’une femme qui obéit sans discuter est tout à fait étrangère à la pensée de l’apôtre.

La soumission de la femme est autre chose que l’obéissance, puisqu’il s’agit d’un don de soi-même librement consenti, à un mari aimant et plein de sollicitude à son égard.

Comme l’a dit si justement quelqu’un : « La soumission est la réponse de l’amour à l’amour » !

Notez que Paul fonde son enseignement concernant l’obéissance des enfants tant sur le bon sens, la justice naturelle, que sur la loi révélée de Dieu.

1  Enfants, obéissez à vos parents, dit l’apôtre, car cela est juste.

Paul considère qu’il est « juste » que les enfants obéissent ainsi à leurs parents, car il s’agit là d’un principe universel, qui relève du bon sens, et qui fait partie de la loi naturelle que Dieu a écrite dans le cœur de tout homme (Rm 2.14-15).

Cette loi n’est pas spécifique à l’éthique chrétienne mais constitue le comportement normal dans toute société.

Les moralistes païens, tant grecs que romains, l’enseignaient et considéraient qu’elle était pleinement conforme à la raison et à la nature des choses.

Dans toutes les civilisations, l’autorité parentale a été considérée comme indispensable à la stabilité de la société.

Si l’obéissance des enfants relève de la loi naturelle que Dieu a écrite dans le cœur des hommes, elle fait aussi partie de la loi révélée à Moïse et écrite sur les tables de pierre.

C’est pourquoi Paul poursuit en disant :

2  <<Honore ton père et ta mère--c'est le premier commandement accompagné d'une promesse-- 3  afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre.>>

Paul reprend ici le texte d’Exode 20.12 auquel il associe celui de Dt 5.16.

Il s’agit du cinquième des 10 commandements, qui fait le lien entre les 4 premiers, où il est question de nos devoirs envers Dieu, et les cinq suivants, qui traitent de nos devoirs envers notre prochain.

Honorer ses parents revient à honorer Dieu qui leur a confié l’autorité au sein du foyer.

Comme l’a dit un commentateur récent : « Pour les enfants d’Israël, le respect dû aux parents faisait partie intégrante du respect accordé à Dieu en tant que leur Dieu, et de leurs relations particulières avec lui en tant que son peuple. »

Paul souligne l’importance primordiale de ce commandement en rappelant que c’est « le premier commandement avec une promesse », celle de la prospérité et d’une longue vie.

Noter que le mot « premier » semble bien avoir ici un sens hiérarchique plutôt que chronologique, comme dans la question posée par le scribe à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements ? » (Mt 12.28)

Le mot « premier » signifie qu’il s’agit là d’un commandement de la plus haute importance, accompagné d’une promesse, ou encore le plus important des commandements relatifs à nos devoirs sociaux, ou encore, pour les enfants, un commandement essentiel lié à une promesse.

La promesse concernait, essentiellement, pour les enfants d’Israël, une prospérité matérielle et économique ainsi qu’une longévité physique : « afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps », mais elle comportait aussi une dimension spirituelle indéniable, même s’il elle n’est pas mentionné explicitement ici.

S’il convient de comprendre cette promesse de façon individuelle, on peut aussi la comprendre d’une façon plus générale.

Ce que Dieu promet en effet, c’est moins une longue vie à tout enfant qui obéit à ses parents qu’une stabilité sociale à toute communauté humaine dans lesquelles les enfants honorent véritablement leurs parents.

Cela étant dit, deux remarques s’imposent concernant la nature et la portée de ce commandement.

La première, c’est que celui-ci s’adresse en priorité aux enfants durant leur minorité, qui vivent sous la tutelle de leurs parents.

Dans la plupart des pays occidentaux, l’âge de la majorité est de 18 ans.

A cet âge, les enfants ne sont plus considérés comme des mineurs et à ce titre ils ont droit de vote et sont libres de se marier sans le consentement de leurs parents.

Dans l’empire romain de l’époque, la situation était tout autre, vu que le père de famille, le pater familias exerçait son autorité sur son fils jusqu’à sa mort.

Un fils romain n’était jamais émancipé, comme c’est d’ailleurs encore le cas dans certains pays du Tiers-Monde.

Dans la perspective biblique, les parents exercent légitimement leur autorité sur leurs enfants aussi longtemps que ceux-ci vivent sous leur toit, et qu’ils dépendent spirituellement et moralement autant que matériellement d’eux.

A ce titre, le mariage constitue une étape importante dans la relation parents/enfants, vu que ces derniers sont appelés alors à quitter père et mère pour s’attacher à leur conjoint, constituant ainsi un nouveau foyer, avec de nouveaux rapports d’autorité.

Quoiqu’il en soit, le commandement d’honorer son père et sa mère demeure même lorsque nous avons atteint la majorité, et que nous ne sommes plus sous leur autorité et par conséquent plus tenu de leur obéir.

Le commandement « Tu honoreras ton père et ta mère » s’adresse à tous, quel que soit notre âge, et ce, toute notre vie durant.

La deuxième remarque que je ferai, c’est que l’obéissance des enfants, tout comme du reste la soumission des épouses, n’est pas inconditionnelle.

L’apôtre Paul dit en effet : « Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur ».

C’est « selon le Seigneur », c’est-à-dire comme s’ils obéissaient au Seigneur lui-même, à sa Loi, que les enfants sont exhortés à obéir à leurs parents.

Cela signifie concrètement que les enfants sont tenus d’obéir à leurs parents aussi longtemps que ceux-ci n’exigent pas d’eux des choses contraires à l’Evangile.

Si par exemple les parents interdisent à leurs enfants de suivre le Christ ou de se rattacher à une communauté chrétienne, la question se pose de savoir dans quelle mesure ceux-ci sont tenus de leur obéir ?

A cela je répondrais que si le chrétien est appelé à être un artisan de paix dans son foyer, il est des cas cependant où les tensions et les affrontements ne peuvent, hélas, être évités.

Dans la perspective biblique, les enfants ne doivent pas obéir absolument en tout à leurs parents, sans aucune exception, mais en tout ce qui est compatible avec leur engagement envers le Seigneur Jésus-Christ.

Il convient cependant de dire que, durant la minorité, l’obéissance aux parents doit constituer la règle, la désobéissance l’exception rare.

 

II. Le devoir des parents (vv. 4)

Venons-en maintenant au devoir des parents. Je lis au verset 4.

4  Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur.

Notez que la recommandation du verset 4 s’adresse tant au père qu’à la mère, le mot grec pateres désignant dans le Nouveau Testament les pères et les mères, au même titre que le mot adelphoi, « frères » peut aussi signifier « frères et sœurs ».

Paul place donc les parents devant une mise en garde quant à l’usage de leur autorité : « n’irritez pas vos enfants » dit-il, ou « ne traitez pas vos enfants de manière à les irriter » (FC) ou encore « ne révoltez pas vos enfants » (TOB).

Cela sous-entend que les parents peuvent faire un mauvais usage de leur autorité, soit en exigeant des choses irritantes ou déraisonnables qui ne tiennent pas compte de l’inexpérience et de l’immaturité des enfants, soit en se montrant durs et intransigeants, soit en humiliant leurs enfants ou en étouffant leur personnalité.

L’apôtre exhorte donc les parents à faire un bon usage de l’autorité que Dieu leur a conférée, en respectant la personnalité de leurs enfants, et en prenant soin d’eux, sans les irriter, les manipuler ou les exploiter.

La Bible ne dénonce pas moins l’attitude du fils rebelle que celle des parents autoritaires qui se servent de leur pouvoir à des fins égoïstes.

Ces deux attitudes sont fausses aux yeux de Dieu.

La bonne attitude consiste, pour les enfants, à honorer et à respecter leurs parents, en leur obéissant comme au Seigneur lui-même, et pour les parents à aimer et à éduquer leurs enfants, sans autoritarisme ni laxisme, mais avec douceur et fermeté, tout en respectant leurs personnalités propres.

La discipline, voire la correction ont leur raison d’être, mais encore faut-il qu’elles ne soient jamais arbitraires, ni cruelles, au risque de conduire ceux qui en sont l’objet au découragement et à la rébellion.

Combien d’enfants injustement battus sont devenus hostiles à la société en général, des suites de leurs mauvais traitements au sein du foyer ?

Vous connaissez sans doute le roman d’Hervé Bazin, « Vipère au point », où l’on voit une mère maltraiter ses enfants, en leur infligeant une discipline tout aussi sévère qu’arbitraire, et sans jamais manifester la moindre affection pour eux, ce qui ne manque pas d’entraîner leur rébellion.

Cette attitude n’a rien à voir avec le modèle chrétien de l’éducation, mais en est l’antithèse même.

L’image du fils rebelle du roman, symbolisant par ailleurs la révolte de l’homme moderne contre l’autorité en général, constitue de même un contre-exemple de l’attitude que les enfants, selon l’Ecriture Sainte, doivent avoir avec leurs parents, quand bien même ceux-ci se montreraient parfois injustes et abuseraient de leur autorité.

Mais les parents chrétiens devraient mettre tout en œuvre pour gagner et garder la confiance de leurs enfants, en les traitant avec dignité et avec respect, et en ayant toujours en vue leur développement personnel et leur plein épanouissement.

De même que le mari est appelé à manifester son amour envers sa femme en l’aidant à développer ses aptitudes, ainsi les parents qui aiment leurs enfants les aideront à développer les leurs.

C’est là ce que dit l’apôtre Paul au verset 4 : « mais élevez-les en les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur. »

Notez que ce rôle éducatif est confié aux parents, ce qui signifie que c’est aux parents d’assumer leurs responsabilités, même s’ils sont obligés de s’en défaire partiellement au profit de l’Eglise et de l’école.

Cela signifie aussi que les parents doivent consacrer du temps à leurs enfants et s’intéresser à leurs préoccupations.

Comment les parents doivent-ils éduquer leurs enfants ?

« En les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur » dit l’apôtre.

Ce qui revient à dire en leur donnant une éducation et une discipline inspirée par le Seigneur.

L’Ancien Testament évoque fréquemment le besoin de discipline et de correction.

Notre époque se caractérise, au contraire, par une permissivité sans bornes.

Il est de mode aujourd’hui d’être « non-directifs » dans l’éducation des enfants, mais Paul n’est pas de cet avis !

Il convient de distinguer la vraie éducation de sa contrefaçon, lorsque les parents imposent leurs pensées et leur volonté à l’enfant, au lieu de l’encourager et de le stimuler à former son propre jugement et à faire ses choix, en lui donnant de bons et solides fondements, un système de références conforme à l’Evangile.

Notez en effet que la discipline et l’instruction que les parents sont appelés à donner à leurs enfants doivent être « selon le Seigneur ».

La véritable éducation, l’éducation proprement chrétienne consiste à conduire les enfants qui nous sont confiés à apprendre à connaître et à suivre le Seigneur et à lui obéir.

Rien ne saurait être plus important que cet aboutissement dans l’éducation que les parents chrétiens sont appelés à donner à leurs enfants.

 

III. Le devoir des serviteurs et des maîtres (vv. 5-9)

Venons-en maintenant à la troisième et dernière partie du propos de l’apôtre qui concerne les relations entre maîtres et serviteurs. Versets 5 à 9.

5  Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ;

6  et cela non seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de (toute) leur âme la volonté de Dieu.

7  Servez-les de bon gré comme si vous serviez le Seigneur et non les hommes,

8  sachant que chacun, esclave ou libre, recueillera du Seigneur selon le bien qu'il aura fait.

9  Quant à vous, maîtres, agissez de même à l'égard de vos serviteurs ; abstenez-vous de menaces, sachant que leur Maître et le vôtre est dans les cieux et que devant lui il n'y a pas de considération de personnes.

Il convient d’interpréter ces versets dans leur contexte historique où l’esclavage était une institution sociale.

Celui-ci semble bien avoir été universel dans l’antiquité.

L’empire romain n’en comptait pas moins de 60 millions.

Ils constituaient essentiellement la classe ouvrière et ne disposaient, dans la législation romaine antique, d’aucun droit.

Le pater familias disposait d’un pouvoir absolu sur tous ses esclaves : pouvoir de les livrer au fouet, de les emprisonner, voire même de les mettre à mort.

Aussi, n’est-ce pas sans raison que les esclaves aient une place dans les recommandations de l’apôtre aux chrétiens d’Ephèses, qui en comprenaient aussi.

Ce simple fait prouve que ces derniers étaient reconnus comme des membres à part entière dans la communauté chrétienne et que Paul les considère comme des êtres responsables auxquels il présente, aussi bien qu’à leurs maîtres, les devoirs que leur qualité de chrétiens leur impose.

Si les enfants doivent obéissance à leurs parents, les esclaves la doivent à leurs maîtres selon la chair (v. 5), derrière lesquels ils doivent apprendre à discerner la personne de leur maître « dans les cieux » (v. 9), le Seigneur Jésus-Christ.

Ils doivent servir leurs maîtres comme s’ils servaient le Seigneur lui-même (v. 7).

Il va de soit que le même principe s’applique à toutes les catégories de travailleurs chrétiens aujourd’hui.

Quelle que soit notre profession, notre statut social, il convient d’accomplir notre tache, notre travail comme pour le Seigneur, et de servir ceux sous l’autorité desquels nous sommes avec respect et intégrité, sans duplicité ni mauvaise arrière-pensée et sans hypocrisie.

Quant aux maîtres, on dirait aujourd’hui le patronat, les chefs d’entreprises, voir l’Etat lorsqu’il fait office d’employeur, Paul mentionne trois principes qui doivent dicter leur conduite.

Premièrement ils doivent respecter leurs employés comme ils s’attendent à être respecter d’eux.

« Agissez de-même à l’égard de vos serviteurs » dit Paul.

Deuxièmement, ils doivent s’abstenir de toutes menaces.

De même que les parents ne doivent pas provoquer l’irritation de leurs enfants, les maîtres ne doivent pas proférer de menaces injustes contre leurs serviteurs, mais les traiter dignement et en êtres responsables.

Troisièmement, les maîtres doivent se rappeler que Jésus-Christ est le maître aussi bien des esclaves que d’eux-mêmes, et que devant lui il n’y a pas de considération de personnes.

Ainsi, au lieu de perpétuer avec ses esclaves des relations de propriétaire à objets ou de supérieur à inférieurs, le maître est exhorté à accorder à ses esclaves un traitement identique à celui qu’il s’attend à recevoir, à renoncer aux menaces injustifiées, et à se souvenir qu’il a le même maître céleste, le même juge impartial que ses esclaves.

Notez que, historiquement, ces trois grands principes posés par l’apôtre Paul devaient inévitablement conduire, avec le temps, à l’abolition de l’esclavage tel qu’il était de rigueur dans l’empire romain de l’époque, et comme il le sera encore, hélas, jusqu’à il n’y a pas si longtemps en occident.

 

En conclusion je dirais ceci.

La Parole de Dieu nous enseigne clairement la façon dont nous devons vivre nos relations familiales et professionnelles.

Le principe fondamental est que Dieu a conféré à certains une partie de son autorité : le mari dans le couple, les parents dans le foyer, les maîtres ou employeurs dans le monde du travail ou dans l’Etat.

Cette autorité s’accompagne de responsabilités : les maris doivent aimer leur femme, les parents doivent éduquer leurs enfants sans les irriter, les maîtres traiter dignement et avec respect leurs serviteurs.

En contrepartie, ceux sur qui cette autorité est exercée sont appelés par Dieu à s’y soumettre librement et joyeusement, comme au Seigneur lui-même, celle-ci n’ayant pas d’autre but que le plein épanouissement de chacun dans leur rôle respectif, épouses, enfants et serviteurs, en vue du bon ordre dans la société.

Alors que nous puissions, chacune et chacun ici présents, conformer toujours davantage nos vies aux exigences élevées de la Parole de Dieu, pour sa gloire et notre plus grand bonheur.

Amen !